À propos

Je m’appelle Alain BAUDRILLART. Lorsque j’avais vingt ans je me suis retrouvé chanteur. Par hasard. Affublé d’un nom anglais, comme c’était la mode en ce temps-là. Un gage de réussite disait-on… Et ce furent des années pleines de radios, de studios d’enregistrement, et de télés. Je me suis décidé un beau matin de tout arrêter.

J’ai tout d’abord commencé par des années de gérance de discothèques en Bretagne. J’ai pris après cela la succession de mon père, qui avait une très bonne carte de VRP en bijouterie-joaillerie et cela a duré 5 ans.

Par la suite, j’ai racheté un restaurant pour me stabiliser, mais ce fut un échec. À quarante ans, je suis retrouvé sans rien. Sur les conseils d’une amie, je me suis alors lancé dans la publicité. Concepteur-rédacteur, puis directeur de création en France et à l’étranger.

La vie, malgré quelques soubresauts, a été généreuse avec moi. Elle m’a fait deux énormes cadeaux. Tout d’abord elle m’a permis de rencontrer des gens merveilleux, et ensuite elle m’a appris à les aimer, ces gens.
Et maintenant, je veux essayer de leur rendre une petite partie des émotions qu’ils m’ont donné.
La scène, c’est comme le commerce. Il faut aimer les gens, sinon ce n’est pas la peine de s’y essayer.

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À la fin des années 60 et au début des seventies, BARCLAY était « the place to be ». Eddy avait trouvé un moyen très simple d’attirer auteurs, compositeurs, interprètes et producteurs dans les sous-sols de l’avenue de Neuilly. Là où se trouvaient nos bureaux. Tous les gens qui venaient ne payaient pas le téléphone… Ce qui, surtout pour les coups de fil hors France était génial. C’était là notre Q.G.

Il y avait un petit studio, où nous pouvions travailler ou faire nos maquettes, les bureaux (exigus) deux salons modulables et tout au fond le bureau des jolies attachées de presse. J’ai passé là quatre années, côtoyant tous les jeunes artistes de la maisons, P. HOLM, D.A. WINTER, NICOLETTA, et surtout mes deux amis D. GUICHARD et P. LAVIL.

Bien sûr quand ils étaient là, les « grands » descendaient nous voir pour rigoler un brin. Il faut dire que nous formions une équipe assez fantaisiste. BREL, AZNAVOUR, BARRIÈRE, MITCHELL, FERRÉ et autres (nous étions en tout 177, si ma mémoire est fidèle) venaient ainsi les mains vides ou avec des paroles ou des musiques écrites pour nous.

Quatre années ont ainsi passé, la plupart à m’occuper de Daniel mais aussi d’autres jeunes artistes (dont moi…). Je les aidais, comme directeur artistique dans le choix d’auteurs, de compositeurs, d’orchestrateur, de directeur de séance… Quant aux enregistrements, ils se faisaient aux studios Hoche, avenue Hoche, qui appartenaient à Eddy. Ce furent de belles années.