
À la fin des années 60 et au début des seventies, BARCLAY était « the place to be ». Eddy avait trouvé un moyen très simple d’attirer auteurs, compositeurs, interprètes et producteurs dans les sous-sols de l’avenue de Neuilly. Là où se trouvaient nos bureaux. Tous les gens qui venaient ne payaient pas le téléphone… Ce qui, surtout pour les coups de fil hors France était génial. C’était là notre Q.G.
Il y avait un petit studio, où nous pouvions travailler ou faire nos maquettes, les bureaux (exigus) deux salons modulables et tout au fond le bureau des jolies attachées de presse. J’ai passé là quatre années, côtoyant tous les jeunes artistes de la maisons, P. HOLM, D.A. WINTER, NICOLETTA, et surtout mes deux amis D. GUICHARD et P. LAVIL.
Bien sûr quand ils étaient là, les « grands » descendaient nous voir pour rigoler un brin. Il faut dire que nous formions une équipe assez fantaisiste. BREL, AZNAVOUR, BARRIÈRE, MITCHELL, FERRÉ et autres (nous étions en tout 177, si ma mémoire est fidèle) venaient ainsi les mains vides ou avec des paroles ou des musiques écrites pour nous.
Quatre années ont ainsi passé, la plupart à m’occuper de Daniel mais aussi d’autres jeunes artistes (dont moi…). Je les aidais, comme directeur artistique dans le choix d’auteurs, de compositeurs, d’orchestrateur, de directeur de séance… Quant aux enregistrements, ils se faisaient aux studios Hoche, avenue Hoche, qui appartenaient à Eddy. Ce furent de belles années.